De Las Vegas à… Hallennes, ce n’est pas une blague, c’est le grand retour de Claude Thomas. L’ancien patron des Folies de Paris ouvre un nouvel établissement sur le parc des Pyramides, un lieu où l’on pourra boire un verre, se restaurer, aller au dîner-spectacle et bien sûr se laisser surprendre.

« Le client n’est pas un pigeon qui paye. Il faut lui donner un maximum d’amour dans la manière de le recevoir. » Claude Thomas, dont le premier métier est la restauration, a une passion bien connue pour le spectacle qui a fait les belles nuits lilloises des Folies de Paris. Avec Rumours, il crée ce nouveau lieu qui deviendra peut-être « the place to be » de la métropole et tout cela sur la zone artisanale d’Hallennes !

Confort et démesure

En tout cas, dans l’effervescence des derniers préparatifs avant l’ouverture ce mardi, tout était mis en œuvre pour faire du resto baroque cet endroit de confort et de démesure qui joue du mélange de cultures et de générations pour toujours étonner et ravir.

Le choix du mobilier a pris trois mois. Claude Thomas a couru les brocantes, les salles des ventes de la région pour dénicher ces meubles qui se sont patinés une histoire aux allures de monde d’autrefois. Des meubles bourgeois bien solides. Des objets qui ont vécu et sont porteurs de vies. Sur cette table, on a mangé ; sur ce sofa, on a discuté en famille ; dans ce buffet étaient rangées les précieuses assiettes en porcelaine… Ce sens de la vie qui se transmet dans sa dimension joyeuse, c’est tout l’art de la création d’une ambiance chère à Claude Thomas. Rumours se veut ce lieu où jeunes et vieux se sentiront à l’aise pour se poser, prendre un verre de vin ou un cocktail, déguster un brunch, ou passer une soirée ébouriffante.

Et puisque l’on est dans le baroque, on l’affiche sur les murs avec en contraste des couleurs flamboyantes, des photos immenses d’une usine de tramways transformée en musée par des artistes taggeurs. « En Australie, ils ont offert à des jeunes cette usine qu’ils ont décorée avec des tags et c’est devenu un musée. »

Sa grand-mère l’appelait « Baroque »

L’effet de l’ensemble est surprenant, bien dans le goût de celui que sa grand-mère dans les corons de Lens appelait « Baroque ». À cette excentricité et cette extravagance, il ajoute tout de même avec un sourire « la rigueur du chef d’entreprise ». Les serveurs et le personnel de cuisine ont été choisis pour leurs dons artistiques et coachés par les collaborateurs de Claude Thomas qui l’ont accompagné dans sa carrière de patron de cabaret.

Et tandis que des techniciens et le personnel s’occupent des derniers aménagements, Viviana, l’acrobate, répète. Sur la corde rouge qui descend du plafond haut de 8 mètres, elle teste le numéro qu’elle donnera à voir dès mercredi soir.

Auparavant, Claude Thomas avait fait faire un petit tour à son hélicoptère en modèle réduit. Encore une idée complètement braque ? Non. Il servira à entraîner dans son sillage au-dessus de la tête des clients « des messages de bienvenues ou d’anniversaire et des je t’aime » à la folie !